L'Agence accélère son développement
Le Conseil d’Administration de l’Agence nationale du Sport s’est réuni ce mardi 15 mars sous la présidence de Michel CADOT et en présence de Roxana MARACINEANU. L’occasion de faire le point sur les multiples actions déjà engagées par l’Agence sur le champ de la Haute performance et du Développement des pratiques, mais aussi et surtout de se projeter sur les opérations mises en place pour les prochains mois. La présentation des grands axes de la stratégie de développement des pratiques sportives va également permettre d’engager une nouvelle étape.
Réuni quelques jours seulement après la fin des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de Pékin, le Conseil d’administration de l’Agence nationale du Sport a validé ce mardi les grandes étapes définies pour conduire le sport français jusqu’aux prochains Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Sur le plan de la performance sportive bien évidemment mais aussi sur celui du développement des pratiques. « Sous l’impulsion du Ministère chargé des Sports, l’Agence nationale du Sport a été créée avec l’ambition collective de faire progresser la place du sport dans notre société, rappelle Frédéric Sanaur, directeur général de l’Agence. Les Jeux de Paris 2024 constituent une opportunité unique de faire rayonner la France et de l’amener à être une nation plus sportive. Pour faire figurer à terme la France parmi les cinq premières nations au tableau des médailles aux Jeux Olympiques (et parmi les huit premières aux Jeux Paralympiques) en 2024, l’Agence a d’ores et déjà formalisé son ambition pour la Haute Performance, à travers le plan « Ambition Bleue ». L’Agence a également lancé en septembre 2021, avec l'ensemble de ses membres, la construction de sa stratégie d’intervention en matière de développement des pratiques afin de se donner les moyens d’atteindre collectivement l’objectif de « faire de la France une nation plus sportive » et d’augmenter le nombre de pratiquants de 3 millions de personnes d’ici 2024. Cette stratégie 2022-2025 vise à mobiliser l’écosystème sportif au bénéfice du développement du sport pour toutes et tous dans la perspective des JOP de 2024, mais aussi au-delà. »
Stratégie de développement des pratiques : un plan en 3 axes
Les grands axes de la stratégie de développement des pratiques sportives de l’Agence ont été présentés au Conseil d’administration. Cette stratégie se déploiera progressivement à travers un plan d’actions intitulé « Impulsion Sport ». L’objectif de cette stratégie, définie collégialement après de nombreux entretiens et après une consultation citoyenne, est de faire de la France une nation plus sportive qui voit l’activité physique comme une solution, une nécessité et un levier pour une société plus inclusive. La volonté affichée est de voir le nombre de pratiquants augmenter de 3 millions de personnes d’ici 2024. En synthèse, trois axes guident cette stratégie de développement :
■ Faciliter : Faciliter l’accès à la pratique et aux dispositifs de l’Agence, adapter l’offre autour des activités physiques et sportives à toutes et tous et l’intégrer dans la vie quotidienne.
■ Moderniser : Accompagner la transformation du secteur sportif, notamment sur le volet numérique, professionnaliser l’encadrement, former les bénévoles, protéger les pratiquants et inciter les structures (clubs, fédérations…) à innover pour se diversifier et s’ouvrir à de nouveaux publics.
■ Responsabiliser : Favoriser le développement durable de la pratique sportive (piliers social, économique et environnemental) et l'équité territoriale.
> Pour réussir la mise en œuvre de ces trois axes stratégiques, l’Agence se mobilisera autour de 4 domaines d’actions :
. Simplifier ses modes de fonctionnement, optimiser son pilotage et la communication sur ses dispositifs
. Contribuer à renforcer la place du sport dans toutes les politiques publiques et auprès du grand public
. Développer les sources de financements publics et privés du sport
. Coordonner l'exploitation des données sur la pratique sportive et leur utilisation opérationnelle dans l’écosystème sportif
Haute Performance : « Ambition Bleue » sur tous les fronts
Le Manager général de la Haute Performance, Claude ONESTA, a présenté aux membres du Conseil d’administration les différentes actions menées par l’Agence dans le cadre du plan « Ambition Bleue ». Les actions engagées depuis 2 ans ont été nombreuses et les leviers d’action ont permis de faire évoluer le système existant. Les moyens supplémentaires pour l’année 2022 (+10M€) ont principalement été fléchés pour le soutien à l’encadrement. À 29 mois de Paris 2024 et à 4 ans de Milan 2026, l’Agence souhaite redoubler d’énergie et multiplier les actions visant à transformer le modèle de la performance du sport français avec la volonté d’associer, fédérer et entraîner l’ensemble des acteurs dans un esprit de conquête :
■ Soutien aux athlètes : En 2021, il avait été décidé de recentrer le dispositif des Aides Personnalisées (principal levier d’aide financière direct aux athlètes avec une enveloppe de près de 9M€ en 2021). 1,2M€ supplémentaires ont pu être consacrés à de l’aide sociale grâce à ce recentrage. En parallèle, afin de sécuriser les niveaux de revenus des athlètes du « Cercle Haute Performance » (à ce jour, 423 athlètes), l’Agence a pris l’engagement de veiller à ce que chacun puisse atteindre un niveau de revenus annuel minimum de 40K€ brut.
■ Valorisation de l’encadrement :
34 entraîneurs nationaux ont été recrutés en 2021 et 30 entraîneurs complémentaires sont prévus en 2022. Parmi ces 64 recrutements, 10 experts internationaux (ou français de retour de l’étranger) sont missionnés pour entraîner les sportifs français jusqu’aux JOP de Paris en 2024. Une valorisation financière a été mise en place via les contrats de performance qui s’élevait à près de 9M€ en 2021 dont 1,3M€ au titre des primes des JOP de Tokyo.
■ Structuration et professionnalisation du projet paralympique et parasport :
. Sur le volet développement, déploiement important d’emplois sportifs qualifiés nationaux et territoriaux avec le financement en 2022 de près de 250 postes pour un montant de 4,3M€ (203 territoriaux dont 18 créations en 2022 et 46 nationaux dont 10 créations en 2022)
. Sur le volet haute performance, augmentation de 220% des moyens alloués (+3.5M€ depuis 2017 sur les contrats de performance) et renforcement de l’accompagnement de l’Agence à travers l’amélioration des conditions des athlètes, la professionnalisation des entraîneurs, le financement d’équipements HP spécifiques, le développement de la recherche et la forte collaboration avec la FFHandisport.
■ Déploiement des services sur l’ensemble du territoire : En 2021, 13 Maisons Régionales de la Performance (MRP) ont été installées. Pour mailler tout le territoire, les 4 dernières seront constituées en 2022 (Corse, Guyane, Martinique, Normandie). L’Agence a financé, dans le cadre de conventions avec les établissements et les MRP, des actions territoriales au service des athlètes et de leurs entraîneurs pour près de 3M€ en 2021. Elle a également participé, au côté de la direction des sports, au recrutement de 80 ETP (équivalent temps plein) dans les CREPS ou Organismes Publics Équivalents (70 en 2021 et 10 en 2022).
Par ailleurs, l’Agence travaille actuellement à la mise en place du « Team Ambition Bleue » qui a pour principal objectif de mobiliser les clubs professionnels (football, rugby, basket, handball et volley) au soutien de l’Équipe de France olympique et paralympique afin de permettre aux sportifs qui en auraient le plus besoin, de bénéficier des installations, des ressources humaines et des services haut de gamme mis à disposition par ces structures.
En route vers les 5000 équipements sportifs de proximité
L’Agence, opérateur de l’Etat, s’est vu confier le déploiement d’une enveloppe de 200 millions d’euros sur la période 2022-2024 pour la mise en place du Programme des Équipements sportifs de Proximité, annoncé par le Gouvernement le 14 octobre 2021. Objectif : accompagner le développement de 5000 terrains de sport d’ici 2024. Ce programme contribue à l’action de l’Agence en matière de correction des inégalités sociales et territoriales. Il est destiné à financer la création d’équipements sportifs de proximité, la requalification de locaux ou d’équipements existants, l’acquisition d’équipements mobiles, la couverture et/ou l’éclairage d’équipements sportifs de proximité non couverts et/ou non éclairés.
Au plan national, depuis janvier 2022, les rencontres avec les fédérations ont déjà débouché sur la signature prochaine de cinq conventions-cadre :
■ Fédération de football. Objectif : 200 terrains de futsal et foot à 5
■ Fédération de tennis. Objectif : 1000 pistes de paddle
■ Fédération de natation. Objectif : 13 bassins mobiles d’ici 2022 (50 d’ici 2024)
■ Fédération de basketball. 40 projets de terrains de 3x3 mobiles
■ Sport dans la Ville. Objectif : 50 terrains sportifs (31 city stades ; 14 terrains de basket ; 5 terrains de tennis-paddle) à destination des habitants des Quartiers Prioritaires de la politique de la Ville en Auvergne-Rhône-Alpes, Île-de-France et Hauts-de-France.
Cinq autres conventions sont sur le point d’être finalisées :
■ Fédération de handball. Objectif : 30 terrains mobiles de hand 4x4 et plateaux d’évolution pour le beach handball
■ Fédération de judo. Objectif : 1000 dojos solidaires (100 dojos en cours de finalisation d’ici la fin du 1er trimestre 2022)
■ Fédération de tennis de table. Objectif : 1000 tables et 350 sites équipés d’ici 2024
■ Fédération de volleyball. Objectif à venir
■ Fédération de hockey sur gazon. Objectif : 120 plateaux de street hockey et 45 équipements « Event » mobiles d’ici 2024.
■ Fédération de volleyball…
Au total, 2000 équipements sportifs de proximité ont d’ores et déjà été identifiés. Au niveau régional et territorial, les acteurs territoriaux du sport développent leur projet et déposent progressivement leur dossier auprès des délégués territoriaux de l’Agence. L’instruction des dossiers se fera dans le cadre des conférences du sport.
L’effort maintenu sur les Centres de Préparation aux Jeux (CPJ)
En 2021, l’Agence a financé 42 dossiers à hauteur de 14 M€ pour l’aménagement, la reconversion, la rénovation ou la construction d’équipements sportifs ou annexes référencés CPJ, ainsi que l’acquisition de matériels sportifs d’optimisation de la performance. Une enveloppe de 6 M€ est programmée au titre de l’édition 2022 afin de poursuivre cet accompagnement en direction des équipements référencés CPJ. Après examen d’un jury composé de membres de la Direction des Sports, de la SOLIDEO, de la Délégation Interministérielle aux Jeux Olympiques et Paralympiques (DIJOP),de Paris 2024 et de l’Agence : 32 dossiers ont été retenus.
Le Conseil d’administration a également validé le renforcement de l’enveloppe budgétaire alloué aux CPJ avec un abondement dès 2022 de 5M€.
Deux nouvelles Conférences Régionales du Sport installées en Outre-mer
Alors que le Centre-Val de Loire et l’Île-France ont adopté leur Projet Sportif Territorial les 28 février et 10 mars derniers, Mayotte (10/03) et la Guadeloupe (15/03) viennent d’installer leur Conférence Régionale du Sport. Instance inédite sur ces deux territoires, chacune d’entre elles va pouvoir permettre de proposer une méthode de travail collégiale innovante. L’objectif : structurer collectivement l’offre de pratique, l’aménagement du territoire, développer des projets communs et cohérents pour les habitants. Une vision à long terme construite avec ambition et pragmatisme.
Dans la foulée de l’adoption de son Projet Sportif Territorial, le président de la Conférence Régionale du Sport du Centre-Val de Loire a installé la Conférence des Financeurs du Sport de la région. 1ère installée en Métropole, elle va permettre d’étudier les besoins de financement en conformité avec les priorités du PST, et surtout d’engager les co-financements les plus pertinents par les acteurs locaux pour les habitants.